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Lizu y Marcos en BA
22 février 2007

Arrivée de Lizu le 17 février

Bien llegada; pas de problèmes, malgré la "petite" fête de la veille, j'ai réussi à monter dans l'avion... Merci à Yann et Elodie sans qui je serais surement restée au lit, le dos bloqué...

Bref après deux heures de sommeil bien tassé et une valise fermée par les soins de Charly (20kg pour 5 mois c'est quand même pas des masses pour moi et mes 9 paires de chaussures), me voilà à Charles de Gaulle, un grand moment de solitude car je laisse beaucoup de gens derrière moi. Une fois sur les rails ça va mieux, tournée vers le grand voyage et obsédée par les statistiques tirées de "Ma vie en l'air" : on a 9 fois plus de chances de mourir en ascenseur qu'en avion. Ouais. Ca me convainc moins que la fatigue, les 4 heures d'attente à Milan et les 13 heures de vol suivantes se passent dans le bras de Morphée, à part une petite conversation avec mes charmantes voisines, une anglaise qui va tourner un reportage en Antarticque et une allemande amoureuse d'un Argentin - j'adore les recontres d'aéroport. Je garde quand même dans un petit coin de ma tête la conversation avec Yann et Katharina sur le crash d'un vol dans les andes et les pratiques antropophages de ses survivants. Et non j'ai pas peur de l'avion, je me méfie un peu, c'est tout.

Arrivée à 7h35 à BA, fraîche de ma longue nuit pliée en 4 (fauteuil B, celui qui a tous les défauts) et jetage dans les bras de mon amoureux qui m'attend avec une pancarte... dont l'intitulé restera entre nous.

Miss Argentine me jouait cependant un sale tour : temps super pourri, pluie et vent, pas vraiment mon image d'Epinal de l'Amérique latine. Juste avant l'attérissage, ma voisine de siège m'a dit que ça ressemblait beaucoup  l'Autriche tous ces champs et ces nuages bas...

Ca n'a duré que le temps du (long) voyage en bus et le lendemain : ciel azur, 28 degrés, et mini jupe pour tout le monde.

BA est magnifique : les barrios ont un peu une vie de village, il y a tout à portée de main. Les rues sont belles, des batisses coloniales ou plus récentes, des trottoirs ombragés, et le soleil qui rend tout beau, surtout. Nous on habite à Retiro, rue Billinghurst. C'est un quartier pour la classe aisée. J'ai une vraie compassion (vous me direz ça coute pas cher la compassion) pour les Argentins qui vivaient comme nous et ont tout perdu. Il y a à la fois énormément de points communs avec l'Europe, les bâtiments, une ville très bien construite, beaucoup de commerces et bien sûr un physique européen, un patchwork fascinant, j'ai du mal à ne pas les regarder et essayer de deviner leurs ascendances. Et puis il y a des quartiers très pauvres, et pas mal de mendicité. Je nous imagine vivant un crash comme celui qu'ils ont connu en 2001, et comment on ferait face.

Notre coloc Juan, qui parle très bien français, nous disait que les autres sud-américains n'aimaient pas les Argentins qui les ont longtemps pris de haut. Qu'ils étaient, je cite, "les Français" de l'Amérique latine. L'arrogance française légendaire, qui est notre lot dans chaque pays visité, est donc un point commun entre nos deux belles nations... C'est vrai qu'ici on a la cote, Marco m'a appris à dire "Paris" au lieu d'un simple "France", ou pire, "Nancy", puisque cela entraîne à chaque fois un soupir et un "Qué lindo...".

Bon, je vous avoue que finalement c'est moins proche de l'italien que ce que je croyais. C'est pas grave, je m'accroche à mes méthodes et aujourd'hui j'ai rendez-vous avec une fille pour échanger cours de français contre conversation en espagnol. Lorsque j'arriverais à me débrouiller, j'irai dans les bidonvilles, "villas", car la copine française de Juan y a fait un stage.

Pour l'instant on s'en tient à la découverte de cette très grande ville. San Telmo, le montmarte du coin, un très beau quartier, touristique mais qui reste authentique. Démonstrations de tango et bien sûr jus d'orange pressé à tous les coins de rue pour moins d'un euro, ce qui fait notre bonheur à Marco et à moi. Ici tous est 4 fois moins cher, et la mode argentine (petits tshirts funky supers) nous a déjà fait craquer... Marché aux antiquaires etc, on postera des photos pour vous faire une idée. Palermo viejo est un peu plus branché et cher, très sympa pour se balader, beaucoup d'artistes.

Dans chaque quartier vous pouvez déguster les fameux steacks argentins, qui sont conformes à la légende; seule étrangeté, ils les mangent trop cuit au goût français, il faut bien les demander "jugoso" pour les avoir rosés. Accompagné de la Quilmes, bière locale et de dulche de leche, voici le trio gagnant. On rajoute des empanadas, des chaussons qu'ils fourrent de salé ou de sucré et le maté, une tisane amère qu'ils consomment tous selon un rituel bien spécial, et dont je ne suis pas fan. Les légumes ne sont pas trop au gout des Argentins apparemment et on a un peu de mal à trouver notre bonheur dans ce domaine. On va pas se plaindre hein, tout est délicieux.

Petite particularité du coin, se faire livrer ne coute pas plus cher que d'aller dans les magasins, et Marco et moi on hallucine un peu que notre coloc se fasse livrer des DVD du magasin en bas de l'immeuble mais je crois qu'on va réussir à s'y habituer...

Voici donc les premières nouvelles, tout ça nous donne envie de mieux connaître BA et ses très charmants habitants, on est heureux comme chaque fois qu'on est au soleil, on prépare l'avenir...

On sera heureux de vous voir passer chez nous si vous en avez le temps,

Muchos besos a todos,

Lizu!

 

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Commentaires
M
Salut Elise ! Je ne sais pas si tu te souviens de moi... petit indice, crémaillère chez Charly & Tequila... Loool ! En tout cas, ça s'annonce bien apparemment cette vie en Argentine ! Continue ton blog, c'est génial ! Je te suivrai de temps en temps, du fin fond de la France (enfin... De Tours, quoi !) !<br /> Bises, et bonne chance !<br /> Mélanie
P
Biz @ vous, mais bon, le coup de : je me tape consciencieusement tout le joli texte écrit par ma soeurette pour tomber sur, je cite "le texte sur le paneau, je m'le garde perso"... ben, c'est trop injuste ! Bouhouh<br /> <br /> Allez, bonnes, euh, vancances ! (non ?)<br /> BIz<br /> <br /> Patch' O
A
Bien reçu ton mesage et donc j'ai bien enregistré l'adresse de votre blog. Idée géniale, car ainsi je pourrais suivre ton parcours dans cette belle ville que tu découvres. Je vois que la vie me parait belle en Argentine; j'aimerais bien connaître dans quelles conditions vous êtes logés et qui fait la cuisine.Une bonne chose d'apprendre l'espagnol; tu vas augmenter ton bagage.Grosses bises de Papi
Lizu y Marcos en BA
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